03-10-2005, 17:45
Kr1Deg1 a écrit :Et c'est justement ce fameux thême du chomage et des dérives qu'il peut provoquer!! (au passage, un pti' soutien aux Terroristes corses de la sncm qui cherche à préserver leur boulot...Comme quoi le virage sud n'est pas constitué que de groupuscules martelés.. ) J'ai vu "Le Couperet" dernier film de costa gavras avec josé Garcia qui interpréte un ingénieur en chimie de la papeterie qui, suite à son licenciement pour compression du personnel et autre fusion-absorption délocalisation à gerber, se met dans la tête que l'unique moyen de retrouver du taf est de liquider la concurrence!! Hallucinant de crédibilité et flippant de réalisme!! Si un jour vous constatez une épidémie de disparition de travailleurs sociaux dans les alpes maritimes...:D Et juste pour finir, le fils du réalisateur, romain Gavras, a un véritable talent et l'exerce notamment dans le collectif Kourtrajmé
Sinon, me suit aussi visionné Be cool, avec travolta et uma thurman qui m'a justement fait penser à un mini pulp fiction version streets of La!!!
Une méchante bande son et un scénar' léché soutenu par une foultitude d'acteurs talentueux!! J'ai passé un bon moment
"Le Couperet" c'est un bon film, du bon Costa Gavras meme si j'ai une préférence pour ses oeuvres plus militantes comme "Z", "L'aveu" ou "Etat de siège" que j'ai pu voir cet été grace à Arte. C’est assez sympa "Le Couperet" mais je regrette que l’ensemble du film soit un peu trop léger, c’est une sorte de comédie dramatique. En maintenant un aspect noir et profond, ça aurait pu être un grand film, ça reste un bon film mais qui ne s’attaque pas vraiment au problème qu’il dénonce.
Pour "Be Cool", à part le casting, le film est plat, le scénar vide Pas trop aimé.
J'ai été voir "Le Corbeau" au cinoche, merveilleux
Le film raconte l’histoire d’une petite ville de campagne troublée par des lettres d’accusations anonymes signées par un mystérieux "Corbeau". Peu à peu, la vie de la ville est bouleversée, entre crainte et suspicion, chacun des habitants est touché par cette persécution épistolaire. Le scénario même si il peut paraître tragique ne se limite pas à ce registre, de nombreuses scènes comiques émaillent de ce film. Le "Corbeau" personnalisant par exemple, chacune de ses missives par un sobriquet à l’intention de son destinataire, allant de « vieille crapule » à « vieil embusqué » au maire qui a échappé au service militaire. Clouzot touche aussi du doigt et de manière plus sérieuse, le commérage et les effets dévastateurs qu’il peut engendrer auprès de ses victimes. Quand aux acteurs, ils sont excellents, Pierre Fresnay est touchant en tête de turc d’une populace bien curieuse et Larquey énorme de bout en bout en vieux docteur philosophant à chaque répliques. Les dialogues cousus mains sont savoureux et font briller cette belle pléiade de comédiens.
Si il y a bien un domaine où Clouzot excelle, c’est dans l’art de cultiver le suspens jusqu’au bout, il dispose d’une maîtrise hitchcockienne de la chose et la fin de ce film ne déroge pas à cette règle. ¼uvre tour à tour, drôle, émouvante et tragique, " Le Corbeau" bénéficie d’un alliage de genres qui concorde parfaitement et dont résulte un très bon film.