25-05-2007, 23:37
En cet fin d’après midi d’août la place du marché était presque déserte. Quelques étalages survivaient à la grande foire dominicale hebdomadaire. Ici l’on proposait son dernier poulpe, là on bradait son dernier veston. Je sortais du cinéma l’air ébouriffé, les cheveux hirsutes, encore marqué par la rencontre que ma dernière séance m’avait offerte. Pas un Spielberg, pas un Pagnol, ni même un Coppola. Simplement l’ouvreuse à la robe multicolore et qui lui collait si bien au corps, qui de son air coquin, en quatre mots et un regard taquin m’a fait dresser comme un ressort. De sa petite bouche aux lèvres avenantes « à 21 heures derrière l’église » m’a t-elle glissé dans l’oreille tout de go. Je n’ai pas suivi le film. Du bout de mes orteils jusqu'aux pointes de mes cheveux j’étais tel un alambic, en pleine ébullition. Comme un amoureux transi aux mains moites, mes cellules explosaient leur consommation d’adenosine triphosphate. Vous auriez vu cette ravissante petite coccinelle, vous vous diriez qu’il faut vraiment avoir un grain pour oser lui poser un lapin. Pourtant ce soir là, la passion qui m’animait était encore bien plus irraisonnée, et le rendez vous avec la belle j’ai donc bien esquivé.
J’ai ainsi compris que tel un Yankee, un Winners ou un MTP, à l’OM mon cœur était déjà donné.
Et 15 ans plus tard, la petite ouvreuse j'ai épousé...
J’ai ainsi compris que tel un Yankee, un Winners ou un MTP, à l’OM mon cœur était déjà donné.
Et 15 ans plus tard, la petite ouvreuse j'ai épousé...