26-05-2007, 00:03
Un jour, j'avais à peine 7 ans, mon père m'a dit : "si tu veux, Dimanche, je t'amène au ballon". J'ai dû accepter sans trop comprendre et pourtant, je venais de basculer dans une autre dimension.
A l'époque :Beep, ça jouait souvent le dimanche après-midi, après l'église, le gigot et les bijoux à la chantilly.
La statue immense d'un Monsieur qui court m'effraie un peu.
Il fait soleil, on va en Jean Bouin, au moins on n'aura pas le soleil dans les yeux.
Vu l'adversaire du jour, un promu mal-classé le PSGFC, le stade ne sera pas plein et pas besoin de 40 francs ou d'un veston pour aller en tribune. Pas de fouille, ni loges ni ouvreuse.
En plus, les minots de moins de 10 ans ne payent pas.
Un grand jardin tout vert, des gens qui tapent dans leurs mains, et un mec habillé en blanc saute plus haut que tous, comme s'il avait un ressort, pour frapper la balle avec sa tête.
Tout le monde crie et gesticule.
Josip, Josip : "c'est quoi Josip, Papa, une race de poulpe ?".
"Non c'est pas un poupre, c'est un Yougoslave!"
Viennent des Brésiliens, tombés amoureux du pastis, on préfère jouer au ballon, entre la tribune préfabriquée et la courbe rose géante du virage de ce Vélodrome. En plus, il y a de l'herbe, on ne se fait pas mal en tombant et on peut y chercher des coccinelles.
Plus tard, alors que sévit un certain François Bracci, l'enfant du Rouet, il y a un grand, avec nous, que tout le monde appelle "Tchoi" et qui a sûrement un grain, le pôvre.
Il joue au ballon avec les minots, derrière cette tribune, et lève les bras quand il marque un but. "Tchoi" fait des courses, des crochets, des passements de jambe et ,parfois, le virage l'acclame, désintéressé par le piètre spectacle du vrai terrain.
Dans ce cirque, je retourne toujours avec un frisson dans l'alambic.
Et quand l'Ohème perds je passe toujours une mauvaise semaine.
A l'époque :Beep, ça jouait souvent le dimanche après-midi, après l'église, le gigot et les bijoux à la chantilly.
La statue immense d'un Monsieur qui court m'effraie un peu.
Il fait soleil, on va en Jean Bouin, au moins on n'aura pas le soleil dans les yeux.
Vu l'adversaire du jour, un promu mal-classé le PSGFC, le stade ne sera pas plein et pas besoin de 40 francs ou d'un veston pour aller en tribune. Pas de fouille, ni loges ni ouvreuse.
En plus, les minots de moins de 10 ans ne payent pas.
Un grand jardin tout vert, des gens qui tapent dans leurs mains, et un mec habillé en blanc saute plus haut que tous, comme s'il avait un ressort, pour frapper la balle avec sa tête.
Tout le monde crie et gesticule.
Josip, Josip : "c'est quoi Josip, Papa, une race de poulpe ?".
"Non c'est pas un poupre, c'est un Yougoslave!"
Viennent des Brésiliens, tombés amoureux du pastis, on préfère jouer au ballon, entre la tribune préfabriquée et la courbe rose géante du virage de ce Vélodrome. En plus, il y a de l'herbe, on ne se fait pas mal en tombant et on peut y chercher des coccinelles.
Plus tard, alors que sévit un certain François Bracci, l'enfant du Rouet, il y a un grand, avec nous, que tout le monde appelle "Tchoi" et qui a sûrement un grain, le pôvre.
Il joue au ballon avec les minots, derrière cette tribune, et lève les bras quand il marque un but. "Tchoi" fait des courses, des crochets, des passements de jambe et ,parfois, le virage l'acclame, désintéressé par le piètre spectacle du vrai terrain.
Dans ce cirque, je retourne toujours avec un frisson dans l'alambic.
Et quand l'Ohème perds je passe toujours une mauvaise semaine.