20-07-2007, 02:15
Une histoire de fous, une histoire de foot tellement improbable que vous ne la croirez certainement pas. Alors je devrais affronter quolibets et moquerie, affrontant dignement le mépris, tel un ballon face à Sammy Traoré. Mais ce jour-là, la magie était là...
De bon matin, j'avalais goulûment un jus de tomate, mixture idéale pour énergiser une journée que j'imaginais encore banale, similaire aux centaines d'autres vécues du haut de mes 24 ans. Aujourd'hui, quelque chose me poussait à me lancer cap au le sud : le soleil, les femmes, l'om... de quoi donner de la couleur à la gaule matinale qui déformait mon caleçon.
Douche expédiée, short et maillot ciel et blancs enfilés, j'allais avaler la route me séparant de Blois à Marseille. Le gros orteil pressé sur la pédale, je mettais la gomme vers la cité phocéenne.
Première escale obligatoire faute d'essence suffisante, et première péripétie. La station est noyée dans le brouillard, et le pompiste à l'air louche. Le temps de payer au comptoir la patronne, qui ressemble plus à une vieille otarie baveuse et fainéante qu'à autre chose, et voilà que j'entends le vrombissement de ma panda sport. Foutu con, dans mon enthousiasme, j'avais laissé les clés sur la caisse. Et bouse, la journée s'annonce galère.
Comment repartir ? La providence vient à mon secours, récompensant mes prières silencieuses vers la bonne mère. Voilà qu'un vieillard hirsute et désagréable affublé du maillot de Bordeaux vient faire le plein de son solex, la gueule enfarinée. Je tire l'engin improbable du vieux schnoque et poursuit ma route.
Plus de souci jusqu'à Marseille, je décide de slalomer entre les bagnoles jusqu'au Vélodrome. Un peu trop grisé par la vue d'une brunette coquine, je dévie de ma route et m'emplafonne dans une camion de déménagement. La force du choc me fait voler littéralement par-dessus le piano qui écrabouille le solex quelques mètres plus bas.
Ma silhouette chétive à visiblement prise au vent, et c'est un saut monumental que j'effectue. Juste le temps de m'apercevoir que j'étais au pied du Vélodrome, et que c'est dans cette enceinte que je vais dire adieu à cette punaise de planète. Toute ma vie passe à la moulinette de mon cerveau, je me retrouve face tournée vers le ciel qui devient de plus en plus petit, comme dans un entonnoir.
Ca sent la fin, mais arrive alors le miracle d'une vie. La fulgurance du choc m'a projeté vers la pelouse, et le filet d'un but marseillais amortit mollement ma chute. Bon, j'vous avais dit que vous m'croireriez pas !
De bon matin, j'avalais goulûment un jus de tomate, mixture idéale pour énergiser une journée que j'imaginais encore banale, similaire aux centaines d'autres vécues du haut de mes 24 ans. Aujourd'hui, quelque chose me poussait à me lancer cap au le sud : le soleil, les femmes, l'om... de quoi donner de la couleur à la gaule matinale qui déformait mon caleçon.
Douche expédiée, short et maillot ciel et blancs enfilés, j'allais avaler la route me séparant de Blois à Marseille. Le gros orteil pressé sur la pédale, je mettais la gomme vers la cité phocéenne.
Première escale obligatoire faute d'essence suffisante, et première péripétie. La station est noyée dans le brouillard, et le pompiste à l'air louche. Le temps de payer au comptoir la patronne, qui ressemble plus à une vieille otarie baveuse et fainéante qu'à autre chose, et voilà que j'entends le vrombissement de ma panda sport. Foutu con, dans mon enthousiasme, j'avais laissé les clés sur la caisse. Et bouse, la journée s'annonce galère.
Comment repartir ? La providence vient à mon secours, récompensant mes prières silencieuses vers la bonne mère. Voilà qu'un vieillard hirsute et désagréable affublé du maillot de Bordeaux vient faire le plein de son solex, la gueule enfarinée. Je tire l'engin improbable du vieux schnoque et poursuit ma route.
Plus de souci jusqu'à Marseille, je décide de slalomer entre les bagnoles jusqu'au Vélodrome. Un peu trop grisé par la vue d'une brunette coquine, je dévie de ma route et m'emplafonne dans une camion de déménagement. La force du choc me fait voler littéralement par-dessus le piano qui écrabouille le solex quelques mètres plus bas.
Ma silhouette chétive à visiblement prise au vent, et c'est un saut monumental que j'effectue. Juste le temps de m'apercevoir que j'étais au pied du Vélodrome, et que c'est dans cette enceinte que je vais dire adieu à cette punaise de planète. Toute ma vie passe à la moulinette de mon cerveau, je me retrouve face tournée vers le ciel qui devient de plus en plus petit, comme dans un entonnoir.
Ca sent la fin, mais arrive alors le miracle d'une vie. La fulgurance du choc m'a projeté vers la pelouse, et le filet d'un but marseillais amortit mollement ma chute. Bon, j'vous avais dit que vous m'croireriez pas !
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